L’épidémie de listes dissidentes s’étend

Publié le par Nouveau Centre Paris 12

Nous ouvrons notre liste aux déçus de l'UMP et du Modem. Nous ne sommes pas dissidents. Nous sommes des citoyens de centre droit et de droite.
Le Parisien revient sur le ras de bol de la politique show biz 
Sébastien Ramnoux - Le Parisien - 31/01/2008

A PARIS, il n’y a pas une semaine sans qu’une nouvelle liste dissidente émerge dans un arrondissement. Dernière en date : dans le XI e , détenu actuellement par la gauche, un ancien adjoint au maire RPR de l’époque, Devaquet (avant 1995), est en train de constituer une liste contre celle de l’UMP Claude-Annick Tissot. Pour la droite, ça commence à faire beaucoup : sur les neuf arrondissements où se constituent des listes dissidentes, une seule est à gauche, celle de l’ancien maire du XX e Michel Charzat, exclu du PS.
Dans l’entourage de Françoise de Panafieu, la candidate UMP à la mairie de Paris, on préfère traiter ces « aigris » par le mépris : « Françoise a rassemblé la droite, fait l’ouverture, c’est le principal », estime son porte-parole, Pierre-Yves Bournazel. « Des dissidents, il y en a toujours eu, ils prennent le risque d’affaiblir leur propre camp », lâche Philippe Goujon, patron de l’UMP Paris et candidat lui-même aux municipales dans le XV e . C’est de cet arrondissement que la fronde est partie : autour de René Galy-Dejean, maire UMP depuis 1983, mais écarté au profit de Philippe Goujon. René Galy-Dejean, lui, a préféré passer la main. Mais ses proches ont créé un petit mouvement, Paris libre, qui présente le navigateur Gérard d’Aboville dans le XV e . Un mouvement qui fait office de « conseiller technique » pour nombre de dissidents dans les arrondissements.

« Ce sont surtout des militants ou des élus qui refusent les parachutages, comme dans le VII e avec Rachida Dati, ou dans le X e avec Lynda Asmani », explique Alexandre Galdin. Ce jeune conseiller de Paris sortant, fidèle de Galy-Dejean, s’amuse comme un petit fou : avec Paris libre, il organise des réunions de plusieurs dissidents, cherche de nouvelles têtes, essaie de fédérer le mécontentement. Résultat : des listes se montent contre Tiberi dans le V e , contre Panafieu dans le XVII e .

Dans le XVIII e , la candidate UMP Roxane Decorte doit même affronter trois autres listes de droite : celles du Dr Sauveur Boukris, de David Pierre-Bloch ou du commerçant Michel Langlois. Dans le XX e , c’est le délégué de circonscription UMP Raoul Delamare, écarté au profit de Jean-Claude Beaujour, qui s’est lancé dans une campagne de terrain forcenée, pour dénoncer « un mode de désignation opaque et antidémocratique ».

Quel résultat peuvent espérer ces listes ? Très peu auront la possibilité de faire les 10 % nécessaires pour atteindre le 2 e tour. Mais leur pouvoir de nuisance est réel : dans une bataille de Paris où chaque point va compter, où chaque voix sera nécessaire, les dissidents peuvent faire pencher la balance

Publié dans La campagne 2008

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V
Monsieur CAVADA, bonjour,<br /> <br /> Je me présente, Gilles VAUCOULEUR, chef d’entreprise, résidant du 12ème arrondissement de Paris depuis 1996. <br /> <br /> J’aimerais vous poser 2 courtes questions, si vous le permettez.<br /> <br /> La première : que pensez-vous de la prolifération de listes dissidentes sur Paris et ne pensez-vous pas que cette augmentation anormale de listes indépendantes marquent les limites de la politique d’ouverture voulue par Nicolas SARKOZY ?<br /> <br /> Certes, cette ouverture initiée par le Chef de l’Etat à permis, dans un premier temps, de déstabiliser l’opposition et de couper l’herbe sous le pied du MODEM de François BAYROU. <br /> <br /> Mais ce faisant, le citoyen lambda y aura aussi perdu ses repères ! <br /> <br /> Maintenant, concernant l’ouverture, je ne vous cache pas que nombreux sont ceux d’entre nous qui considérons que les choix stratégiques qu’on nous impose sont antinomiques avec la nécessaire politique de proximité exigée par l’écrasante majorité des citoyens locaux.<br /> <br /> Une politique de proximité qui ne pourra que difficilement s’accommoder des logiques partisanes et politiciennes imposés aux électeurs par les états majors nationaux et ce, au nom d’un intérêt qui dépasse ou méprise celui des citoyens ordinaires que nous sommes. <br /> <br /> Monsieur CAVADA, comme vous le savez, tous ceux qui, dans le 12ème, se sont jusqu’ici aventurés dans cet exercice de slalom de politique urbaine, que ce soit en roller ou en trois pièces institutionnel, ne sont jusqu’à présent jamais parvenus à convaincre un électorat attaché à une réelle proximité avec ses élus.<br /> <br /> Personnellement, en regard de votre personnalité et de vos compétences, je suis convaincu du bien fondé de votre candidature sur un arrondissement qui gagnerait à retrouver une stabilité politique à droite et ou seuls les choix d’alternance l’emporteraient.<br /> <br /> Malheureusement, il semble que nous en sommes encore bien loin, notamment si on se réfère à l’absence de candidats du Nouveau Centre sur votre liste. <br /> <br /> Ce qui m’amène à vous poser ma dernière question :<br /> <br /> En écartant sciemment des candidats dont l’implantation historique était un gage d’audience auprès des groupements, des associations et de la population de notre arrondissement, ne risquez-vous pas de déboussoler les électeurs et de pousser ces derniers à faire un choix par défaut en reconduisant ce qu’ils connaissent le mieux en définitive, c’est à dire l’équipe de l’actuelle maire socialiste du 12ème arrondissement ?
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M
Rappelons juste qu'Alain Devaquet est le père des enfants de Claude-Annick Tissot (cf. http://claudeannicktissot.fr/spip.php?article1). Ah les histoires de famille !
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